• Mmm..le mercredi..

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    6
    coco59
    Mercredi 4 Mai 2011 à 20:34

    coucou trés bonne soirée bisous amitié coco

     

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    5
    Mercredi 4 Mai 2011 à 17:25

    mon chouchou

    4
    Mercredi 4 Mai 2011 à 14:05

    coucou

    je passe pour te remercier de ta visite 

    chez toi on ce croyrai dans une discotèque c'est super

    tu est vraiment douer 

    je te souhaite une bonne fin de semaine 

    amicalement 

    chypie

    3
    Mercredi 4 Mai 2011 à 10:49
    2
    Mercredi 4 Mai 2011 à 09:04

     

    mon pirate adoré

    1
    missdior Profil de missdior
    Mercredi 4 Mai 2011 à 00:59


    Le trésor


    Jadis, jadis vivait m'amie Une princesse aux cheveux d'or, En quel pays ? Ne le sais mie. Jadis, jadis vivait m'amie La fée Yra, son ennemie, Qui changea la belle en trésor. Jadis, jadis vivait m'amie Une princesse aux cheveux d'or. En un trésor caché sous terre La fée, au temps bleu des lilas, Changea la belle de naguère En un trésor caché sous terre. La belle pleurait solitaire : Elle pleurait sans nul soulas En un trésor caché sous terre : C'était au temps bleu des lilas. De la mousse je suis la fée, Dit à la princesse une voix, Une voix très douce, étouffée, De la mousse je suis la fée, D'un bleu myosotis coiffée. Pauvrette ! En quel état vous vois ! De la mousse je suis la fée, Dit à la princesse une voix. Par un homme jeune et fidèle Seront sauvés vos yeux taris, Dit cette fée à voix d'oiselle Par un homme jeune et fidèle Qui vous désirera, ma belle, Et pour l'or n'aura que mépris, Par un homme jeune et fidèle Seront sauvés vos yeux taris. Cent ans attendit la princesse. Un jour quelqu'un passa par là, Chevalier de haute prouesse, - Cent ans l'attendit la princesse - Brave, invaincu, mais sans richesse, Qui prit tout l'or et s'en alla. Cent ans attendit la princesse. Un jour quelqu'un passa par là. La pauvre princesse invisible Fut mise en la bourse de cuir ; La pauvre princesse sensible, Adorable, mais invisible. Un brigand tua l'invincible, Prit la bourse et se mit à fuir. La pauvre princesse invisible Pleurait dans la bourse de cuir. Elle pleurait d'être en servage Et de ne pas pouvoir crier. Le grand vent du Nord faisait rage - Elle pleurait d'être en servage - Mais un homme vit le carnage, Vint et tua le meurtrier. Elle pleurait d'être en servage Et de ne pas pouvoir crier. Le sauveur, un pauvre poète, Dit : " Onc homme tel trésor eut ; Mais j'en fais fi ! Je suis très bête, Un sauveur, un pauvre poète ! J'aimerais mieux une fillette. " Alors la princesse apparut. Le sauveur, un pauvre poète, Dit : " Onc homme tel trésor eut ! " Et voilà l'histoire, m'amie, De la princesse aux cheveux d'or. Quel est son nom ? Ne le sais mie. Et voilà l'histoire, m'amie, De celle que son ennemie Changea jadis en un trésor. Et voilà l'histoire, m'amie, De la Princesse aux cheveux d'or. JE vis un soir la zézayante Et presque jamais souriante Et renversée, un soir, hiante, Pour quel ennui ? Vers quel soulas ? S'ennuyait-elle d'une gemme, D'une fleur bleue ou de l'angemme Ou plaçait-elle ceci : " J'aime ! " Trop au hasard des tombolas ! Et dans le soir qui tout nous souille Le fauteuil qui d'ombre se brouille Avait des formes de grenouille Près du lit, tel un tombeau bas. Ainsi bayèrent par le monde Viviane auprès de l'immonde Et dans son palais Rosemonde Qui fut moins belle que Linda. Et moi qui tiens en ma cervelle La vérité plus que nouvelle Et que, plaise à Dieu, je révèle De l'enchanteur qui la farda Du sens des énigmes sereines, Moi, qui sais des lais pour les reines Et des chansons pour les sirènes, Ce bayement long m'éluda. Car au cœur proche et que je craigne Ce cœur que l'ennui tendre étreigne. Au cœur l'ennui c'est l'interrègne À ne pas être l'interroi. Ses mains alors s'épanouirent Comme des fleurs de soir et luirent, Ses yeux dont soudain s'éblouirent Les dormantes glaces d'effroi De voir bayer leur sombre dame, Princesse ou fée ou simple femme Ayant avec la mort dans l'âme La grenouille pour tout arroi. Lorsque vous partirez, je ne vous dirai rien, Mais après tout l'été, quand reviendra l'automne, Si vous n'êtes pas là, zézayante, ô Madone, J'irai gémir à votre porte comme un chien. Lorsque vous partirez, je ne vous dirai rien. Et tout me parlera de vous pendant l'absence : Des joyaux vus chez les orfèvres transmueront Leurs gemmes en mauvais prestiges qui seront Vos ongles et vos dents comme en réminiscence Et tout me parlera de vous pendant l'absence. Et, chaque nuit sans lune attestant vos cheveux, Je verrai votre ennui dans chaque nuit lunaire ; Mais puisque vous partez l'on me soit débonnaire Et fixe mon étoile et l'astre que je veux Dans chaque nuit sans lune attestant vos cheveux. Quand l'automne viendra, le bruit des feuilles sèches Sera de votre robe un peu le bruissement. Pour moi, vous sentant proche, en un pressentiment, La feuille chue aura le parfum des fleurs fraîches, Quand l'automne viendra hanté de feuilles sèches. Madone au Nonchaloir, lorsque vous partirez, Tout parlera de vous, même la feuille morte, Sauf vous qui femme et mobile comme la porte Avant le premier soir de danse m'oublierez, Madone au Nonchaloir, lorsque vous partirez.


    Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)


    Salut ici se promener dans votre univers, et en laissant un poème de Guillaume Apollina

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